USR – CGT 66

UNION SYNDICALE DES RETRAITÉS CGT 66

Historique

Quelques mots sur l’organisation générale CGT

La CGT comprend 22 000 syndicats ou sections de base, regroupés en 33 fédérations professionnelles (une fédération désigne un regroupement de syndicats d’un même secteur d’activité)
La CGT compte aussi deux unions et un comité national :
-UGICT (Union Générale pour les Ingénieurs, Cadres et Techniciens)
-UCR (Union Confédérale des retraités)
-Comité national de lutte et de défense des chômeurs.
Les syndicats ou sections de base appartiennent à la fois :

-à une Union Locale (UL), regroupement des syndicats CGT et sections syndicales CGT d’une même localité indépendamment de leur profession, qui existent principalement au niveau des agglomérations, et  qui sont chargées d’organiser l’activité confédérale au plus près du terrain en rassemblant les syndiqués des différents secteurs.
-à une Union Départementale (UD), regroupement des syndicats et des syndiqués d’un même département membre de la confédération indépendamment de leur profession. Les secrétaires généraux d’UD sont les représentants de la confédération dans le département ; ils siègent dans les instances dirigeantes nationales de l’organisation.
Cette double structure de la CGT (Fédérations et unions départementales/locales), fondée en 1902, participe de la dynamique du syndicalisme CGT : unir les travailleurs sur la base de leur activité (d’où les syndicats locaux, d’entreprise ou les fédérations), et créer les solidarités sur une identité fondée sur le territoire.

 

Existent également des  comités régionaux interprofessionnels qui sont des lieux de coordination des UD d’une même région. Le comité régional CGT « Occitanie » est issu des ex-comités régionaux Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Les instances dirigeantes de la centrale sont le bureau confédéral (12 membres) et la commission exécutive (54). Le bureau est élu au sein de la commission exécutive par le comité confédéral national (CCN, 300 membres), qui réunit trois à quatre fois par an les représentants des départements, régions et fédérations et qui constitue le « parlement » de la CGT.

(Source : site CGT -Pôle Emploi grand est)

L’histoire de l’organisation et des structures de la CGT en vidéo :
« L’histoire de la CGT, qui sommes-nous et d’où venons-nous » Cliquer ici pour voir la vidéo

 Création de l’UCR-CGT
Henri Chevé – histoire de l’Union Confédérale
Statuts de l’UCR

LES QUESTIONNEMENTS RELATIFS À L’ORGANISATION DE LA DÉFENSE DES INTÉRÊTS DES RETRAITÉS SONT DE DEUX ORDRES :

1 RÔLE RESPECTIF DES ASSOCIATIONS ET DES SYNDICATS

Les syndicats de travailleurs doivent  en  toute légitimité  garder la main sur toutes les formes de redistribution des revenus du travail : allocations familiales, santé, retraites, etc., en dehors desquelles doit se situer le champ d’intervention associatif.

2 ORGANISATION DU SYNDICALISME RETRAITÉ DANS LE SYNDICAT

En l’état actuel de la législation, les retraités peuvent s’organiser en sections syndicales (dépourvues de la personnalité morale) rattachées aux syndicats de travailleurs en activité ou en sections syndicales interprofessionnelles rattachées aux instances territoriales de la CGT.

LA DÉFENSE  D'INTÉRÊTS SPÉCIFIQUES n'empêche pas les organisations syndicales de retraités de considérer qu’organiser les retraités hors d’organisations communes actifs/retraités est une forme de corporatisme d’âge, le système par répartition justifiant au contraire, et objectivement, une organisation commune. Depuis la naissance de son UCR, la CGT considère que si « la particularité de la vie des retraités appelle une activité, un style, spécifiques, originaux », il n’en reste pas moins que « la totale convergence d’intérêts des retraités et des actifs demande une intimité d’organisation »

En 1982, à l’occasion du débat parlementaire relatif à l’assouplissement des conditions d’adhésion aux organisations syndicales (concernant les jeunes, les femmes, les salariés étrangers, les retraités et les chômeurs)  où se discute  la possibilité que se constituent des « syndicats de retraités » en tant que tels (proposition des députés communistes) –   Alain Madelin (!) défend la notion de solidarité intergénérationnelle  « le système actuel de retraite par répartition […] paraît justifier une défense concertée des intérêts des retraités » (c’est-à-dire en lien avec les actifs) ... « Est-il vraiment nécessaire de multiplier les syndicats de retraités ? C’est ce qui se passe aux Etats-Unis où le grey power a permis l’émergence de toute une série de nouvelles organisations de défense, quelque peu corporatistes, des intérêts des retraités. . L'argument avancé tenait probablement davantage de la légendaire monomanie  du personnage, prêt à faire feu de tout bois contre une proposition communiste,   que d'un attachement inébranlable à la notion de "salaire différé" découlant du système de protection sociale fondé par le Conseil National de la Résistance.

POUR EN SAVOIR PLUS

 

Le dilemme associations/syndicats : un sénateur  demande plus de participation des associations ! (1995)

Même intervention, quelques mois plus tôt, dans une  question posée par le sénateur Delevoye, futur haut-commissaire aux Retraites démissionnaire en décembre 2019. Ces tentatives témoignent d’un mépris certain de la représentativité syndicale et sont symptomatiques  d’une volonté affichée ou insidieuse d’occultation du mécanisme de financement de la protection sociale par la répartition du salaire ; faire plus de place au monde associatif revient à signifier que la gestion de la protection sociale n’est plus la chasse gardée du monde de la production : un point de vue qui agrandit la brèche du financement par l’impôt et son corollaire, une banalisation de la mainmise du pouvoir politique qui pourrait trouver un jour son aboutissement dans la confusion totale du budget de l’État et des budgets sociaux.

Association ou syndicat ? Le syndicalisme des retraités face au principe associatif Sophie Béroud et Georges Ubbiali (document en libre accès sur le net)

Bucco-Ubbiali-2006-Syndicalisme et retraités en France

À la recherche d’un syndicalisme retraité, éléments d’approche pour une histoire de l’UCR-CGT

La « continuité syndicale » à la CGT

 

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