La doxa financière néolibérale de l’UE conduit à la réduction des dépenses publiques :
La réduction de nos dépenses de protection sociale (en 2020: France: 35,2% PIB EU(27) : 30,1% PIB.) n’a pas été suffisante !
LA MAINMISE ILLÉGITIME DE L'ÉTAT SUR LES BUDGETS SOCIAUX, PARACHEVÉE AVEC LA RÉFORME CONSTITUTIONNELLE DE 1996, PERMET DE DONNER DES GAGES À LA COMMISSION AU DÉTRIMENT DES MALADES, RETRAITÉS, ALLOCATAIRES ET CHÔMEURS : RIEN DE PRÉVU EN MATIÈRE DE RÉDUCTION DES LIBÉRALITÉS EN FAVEUR DU CAPITAL.
Chaque semaine de nouvelles mesures de réductions des dépenses :
maladie/soins de santé/ invalidité : (France: 12,0% PIB EU : 10,3% PIB.) (budget +4,1 % au total /inflation 6 % !…
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Déremboursement d’une partie des frais dentaires par la Sécu :
Le ministère de la Santé annonce que les complémentaires devront prendre en charge 500 millions d’euros de frais dentaires en plus, à partir du 1er octobre.
Cette décision, « c’est presque 2% de dépenses en plus remboursées par les mutuelles l’année prochaine », précise Séverine Salgado (Mutualité Française). Or, « ces transferts auront nécessairement un impact sur les équilibres économiques des mutuelles », qui « contrairement à la Sécurité sociale, ne peuvent pas faire de déficit et sont aujourd’hui tout juste à l’équilibre« .
La prise en charge des soins dentaires par l’Assurance maladie passera à partir du 1er octobre de 70% à 60% : le ticket modérateur, la part des dépenses qui reste à charge aux patients mais qui est souvent pris en charge par les mutuelles, « passera de 30% à 40% », annonce donc le ministère. Sans oublier que les taux de remboursement s’appliquent sur des « tarifs de responsabilité » bien souvent dérisoires !
VIELLESSE ET SURVIE
France : 15,5% PIB – EU : 12,8% PIB. (-17millards espérés ) sur minimum vieillesse ?
FAMILLE ET ENFANCE
France : 2,6% PIB – EU : 8,7% PIB .sur allocations familiales ?
CHÔMAGE
France : 2,1% PIB – EU(27) : 1,2% PIB. (-7 milliards €). sur RSA (revenu de solidarité active) ?
LOGEMENT ET EXCLUSION SOCIALE
France : 1,9% PIB – EU : 1,1% PIB. sur APL (aides personnalisées au logement)?
…pendant que sévit la crise du logement, resserrement du PTZ, fin de la loi Pinel : le ministre du Logement défend les choix du gouvernement visant à » loger le plus grand nombre » dans un contexte de crise du logement qui inquiète les professionnels. Mais il ne semble pas y avoir péril en la demeure, si on ose dire, puisqu’en la matière le Parlement se met prioritairement en quête de nouveaux moyens d’expulsion.
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Explosion des taux d’intérêt, des prix, difficultés à se loger, urgence d’adapter les logements au changement climatique : un sujet qui concerne tout le monde, alors que le gouvernement tarde à annoncer des mesures. 30 % du budget des ménages français. Si le pouvoir d’achat est aujourd’hui leur première préoccupation, peut-être serait-il temps de s’apercevoir que le prix du logement gangrène toute la vie sociale et explique une part de ce supposé paradoxe : un chômage qui baisse (encore que la nature des emplois créés mérite d’être étudiée) et des Français qui considèrent pourtant que leur situation se dégrade.
INFLATION : La BCE face à la boucle prix-profits :
Avec retard , la Banque centrale européenne a admis (sans en tirer les leçons) que l’inflation était nourrie par l’augmentation inconsidérée des marges des entreprises. Cette boucle prix-profits souligne l’échec des politiques de concurrence, laissant aux groupes un pouvoir de marché exorbitant. Les experts des banques centrales ont bien dû en convenir : la réalité économique ne correspond plus à leurs modèles théoriques. Alors que pendant des mois ils s’étaient focalisés sur la fameuse courbe de Phillips – la référence absolue de la macroéconomie censée expliquer le piège des spirales inflationnistes par la hausse des salaires –, il leur a fallu se rendre à l’évidence : cette courbe est inopérante pour comprendre la situation actuelle. Ce ne sont pas les salaires mais les profits qui nourrissent l’inflation.
DETTE : 42% des intérêts payés par la France l’an dernier résultent d’une décision de DSK en 1998
Confronté à l’inflation, en France et en Europe, l’Etat a subi un surcoût lié aux intérêts des titres à taux variable, un dispositif mis en place par l’ancien directeur du FMI du temps où il était ministre des Finances. Si toute la dette avait été à taux fixe, les pouvoirs publics auraient économisé plus de 13 milliards d’euros en 2022.