Partage de la valeur ou comment éluder la question de la hausse des salaires

Partage de la valeur : le gouvernement prêt à enrichir les mesures des syndicats et du patronat 

Dividende salarié et « superparticipation » : Elisabeth Borne a annoncé que le gouvernement allait transcrire intégralement dans la loi l’accord conclu entre partenaires sociaux sur le partage de la valeur. Mais la majorité pousse aussi pour un mécanisme de « superparticipation » dans les entreprises de plus de 5.000 salariés générant des bénéfices exceptionnels. Comme la CFTC, la centrale de Laurent Berger avait annoncé  qu’elle  signerait l’accord sur le partage de la valeur en entreprise négocié avec le patronat. Une décision qui prend une dimension très politique en plein conflit des retraites. On attendait Force ouvrière et c’est la CFDT qui a en définitive annoncé la première qu’elle signerait l’ accord sur le partage de la valeur trouvé par les syndicats avec le patronat le 10 février.

https://www.lesechos.fr/economie-france/social/accord-en-vue-entre-patronat-et-syndicats-sur-le-partage-de-la-valeur-1905759

Le partage de la valeur qui est sensé réconcilier les travailleurs avec le capital, évite de se poser la question de la hausse des salaires. Une étude de 2018 montre que les salaires ont moins augmenté dans les entreprises qui partagent les profits que dans les autres. De plus, ces revenus variables, liés aux résultats de l’entreprise, sont trop aléatoires.

Mieux partager la valeur pourrait donc passer par une revalorisation du travail vis-à-vis du capital davantage que par l’utilisation de ces mécanismes de prime.

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