Face aux pénuries de médicaments, l’État cède aux revendications des laboratoires

En 2022, 3 500 médicaments essentiels ont été en tension ou en rupture, un chiffre multiplié par cinq depuis 2016. « Plus jamais ça », a promis le ministre la santé François Braun. Seule mesure concrète annoncée pour l’instant : un moratoire sur la baisse des prix des génériques, voire des hausses de prix.Caroline Coq-Chodorge 19 février 2023 

On sent que d’autres logiques importent aux laboratoires que la sécurité des médicaments.

Des situations semblables, les pharmaciens hospitaliers y sont confrontés « depuis dix ans environ, et [elles] croissent d’année en année. C’est devenu ingérable depuis le Covid. L’hiver a été catastrophique. Et on ne connaît jamais les raisons des ruptures : est-ce le principe actif qui manque, l’étiquette, l’emballage, y a-t-il des problèmes techniques sur les chaînes de production ? Les laboratoires ne donnent jamais d’explications. On sent que d’autres logiques importent aux laboratoires que la sécurité des médicaments », estime le pharmacien hospitalier Guillaume Sujol, membre du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE).

Il y a des risques possibles de perte de chances pour les patients.

D’autres tensions et pénuries touchent des patientes et patients atteints de maladie grave :  des anticancéreux, des insulines ( alors qu’elles maintiennent en vie des patient·es diabétiques). Il y a aussi de grosses difficultés avec l’héparine, un anticoagulant utilisé dans la prise en charge des AVC.

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