Pourquoi un durcissement des conflits dans l’énergie et ailleurs ?

RTE, Enedis, EDF, GRDF…: huissiers, poursuites en justice, gardes à vue, le dialogue social sous forme de judiciarisation des conflits sociaux s’étend à la faveur des mouvements réclamant des hausses de salaire. Militants CGT convoqués à la DGSI : Le secrétaire général de la CGT dénonce le traitement et l’acharnement de RTE à l’égard de quatre employés soupçonnés d’avoir saboté le réseau électrique cet été.Ils risquent jusqu’à 15 ans de prison…infraction au Code de l’énergie Article R323-37 Version en vigueur depuis le 01 janvier 2016…dans l’ombre du suicide d’un salarié de RTE, mis en garde à vue par la DGSI avec trois autres grévistes de RTE

PLUTÔT NÉGOCIATIONS DE GROUPE QUE « NÉGOCIATIONS D’ENTREPRISE » !

 Les lois El Khomri de 2016 et la transposition des ordonnances Macron de 2018 ont pour résultat de donner la primauté aux négociations de groupe (voir Total) et non systématiquement, comme on l’imagine couramment, aux négociations d’entreprise ; or 132000 groupes en France emploient 70% des salariés du privé. Résultat : la signature d’accords de groupe annihile les possibilités de négociation aux niveaux inférieurs et sert d’argument pour discréditer les mouvements de contestation qui leur font suite sur le terrain, volontiers  qualifiés de jusqu’au-boutistes.

AFFRONTEMENT ENTRE DEUX STRATÉGIES SYNDICALES

 Les luttes contre ces multinationales sont devenues compliquées  (8 mois de grève pour faire plier Accor à l’hôtel Ibis Batignolles)  : sortir du cercle impuissance syndicale / décrédibilisation / désunion est indispensable, c’est du moins ce qu’avancent les chercheurs en sciences sociales.

Le front commun qui semble se mettre en place contre la réforme des retraites donnera-t-il le signal d’un nouvel élan ?

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