Santé : les « reste à charge »

 

LE PARKING DE L’HÔPITAL
Pour notre plus grand bonheur, certains établissements de soins font de la surenchère en matière de faux frais, comme s’il ne suffisait pas aux patients d’être confrontés aux ennuis de santé et aux éventuelles difficultés financières qu’implique une hospitalisation.
Le projet de parking payant au centre hospitalier de Perpignan, présenté comme seule parade possible au stationnement sauvage, a suscité de vives polémiques. La CGT a été à la pointe de ce combat.
La municipalité en place en 2016 précisait que la gratuité devait continuer de s’appliquer aux malades et à leurs visiteurs ; mais ce n’est apparemment pas cette modalité qui a été retenue dans les établissements ayant déjà adopté ce principe. On se demande par ailleurs comment la société privée gestionnaire aurait pu rentabiliser cette affaire si elle n’avait pas été en mesure de rançonner ceux à qui sont principalement destinées les aires de stationnement !
Le projet étant écarté en raison des circonstances sanitaires, on a su, ô miracle, trouver des solutions permettant de contrôler les entrées sans faire payer les usagers du service public.

FRAIS ADMINISTRATIFS, FRAIS DE DOSSIER ET AUTRES FARIBOLES
Chambre individuelle ; mise à disposition de la TV ou du téléphone ; frais d’hébergement et de repas des accompagnants : ce sont, en ce qui concerne le séjour, les seules prestations considérés par les textes comme des exigences particulières justifiant un paiement. Il faut savoir que bon nombre d’établissements sont aux mains de groupes d’investissement naturellement friands de profits en tous genres, qui n’ont peut-être pas apprécié la baisse des petites recettes que représentait le téléphone avant la popularisation des portables. Ne pas confondre, toutefois, facturations illicites avec FORFAIT JOURNALIER (hôtelier) et PARTICIPATION FORFAITAIRE applicable à certains actes, hélas conformes à la réglementation. De nombreux rappels à l’ordre d’ associations de défense des consommateurs et les sanctions administratives semblent avoir mis un frein à ces pratiques ; il n’empêche que dans le maquis du système de « Tarification à l’acte » (T2A) sont apparus une foule de forfaits remboursables ou non par l’assurance maladie ou les mutuelles, (Majorations sur honoraires, Forfait d’entrée, Forfait Journalier de Sortie à la charge de l’assuré ou de sa mutuelle, Forfait Journalier du Jour de Sortie, à la charge de la Caisse) : de quoi largement compenser le manque à gagner que représente l’interdiction de se faire payer une prétendue «assistance administrative».
Un autre moyen de « rentabiliser »le patient consiste à lui fourguer un kit d’accessoires de toilette ou autres, aimable attention payante nullement prévue par la réglementation mais licite parce que soumise au libre choix du «client».
Les factures douteuses doivent faire l’objet un signalement à une association de consommateurs, à l’ARS, à la DIRECCTE devenue DREETS depuis le 1er avril.

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